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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 23:21

Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération“. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions.

“S’il y a faute, il y aura sanction“, promet Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Mais on ne peut pas se réfugier derrière des enquêtes administratives en cours pour ne pas prendre ses responsabilités.

Y-a-t-il dissimulation, mensonge, erreur dans la communication gouvernementale ?
Pourquoi des informations contradictoires apparaissent sur les consignes de “fermeté“ qui auraient été données aux forces de l’ordre ? Pourquoi la mission de maintien de l’ordre a t-elle échouée puisqu’il y a eu un mort ? Il y a d’ores et déjà des réponses politiques à apporter. Reconnaitre cela est la première étape nécessaire à l’apaisement.

Au delà, la mort de Rémi Fraisse doit être le déclic qui nous fait prendre conscience de cette crise démocratique et de la dérive sécuritaire qui en est la traduction. Cela passe par quatre grands chantiers :

  • Il faut d’abord s’attaquer à la question des violences policières et faire évoluer la doctrine du maintien de l’ordre vers la médiation plutôt que la répression. Cela passe évidemment par l’interdiction pure et simple de toutes les armes dites non létales (flashballs, taser…), et pas seulement des grenades.
  • Il faut ensuite revoir les règles de l’utilité publique. Cette dernière est devenue une simple procédure administrative qui laisse la porte ouverte aux conflits d’intérêts. C’est le cas par exemple à Sivens, où la société qui a fait l’étude concluant à l’intérêt du barrage est la même qui doit le construire.
  • Il faut également redonner du sens et du souffle à notre démocratie. Les citoyens ne croient plus dans la parole de leurs représentants. Ces derniers, adeptes d’un cumul dans le temps que plus personne n’accepte, doivent partager une partie de leur pouvoir avec les citoyens, à travers le développement d’une multitude d’outils relevant de la démocratie participative, comme les referendums locaux ou encore le droit d’initiative citoyenne.
  • Il faut enfin revoir notre rapport à la nature et notre modèle agricole. Tant que les services rendus par les espaces naturels ne seront pas pris en compte par notre économie et notre modèle de développement, nous continuerons à avoir des projets d’aménagement contraire à l’intérêt général. Les forêts, les zones humides, les cours d’eau, les mers et les océans, les montagnes jouent un rôle vital dans le maintien de notre éco système, et à terme pour la survie de l’humanité. Tous les projets qui ne prennent pas en compte le long terme sont donc des bombes à retardement, tant sur le plan environnemental que sur le plan social.

Après le choc, en plus de l’exigence de vérité, s’attaquer à ces quatre chantiers est la seule manière de répondre dignement à ce qui s’est passé à Sivens il y a trois semaines.

Emmanuelle Cosse
Secrétaire nationale d’EELV

Publié le 13 novembre 2014 dans Les éditos Newsletter

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Nos lecteurs trouveront d'autres infos nationales en cliquant ici : Sivens, Transition énergétique, Budget européen, le cas Juncker et les paradis fiscaux, la semaine des parlementaires et la vie des régions.

Sivens : la colère ne passe pas… communiqué EELV
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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 10:34

Que faire pour marquer notre solidarité ?

  • Le Sit-in lancé par France Nature environnement à Paris est bien loin de chez nous.
  • Nous proposons à nos lecteurs l'action imaginée par "Mont Blanc environnement", semble-t-il, qui consiste à mettre une bougie sur sa fenêtre dimanche soir avec l'image de la renoncule dont Rémi était spécialiste (voir ci-dessous).
  • On peut aussi aller sur le site de Reporterre pour plus d'info avec les témoignages des proches de Rémi.
  • Nos amis chambériens sont aussi à la recherche d'une manière de manifester ce soutien.
  • Nos lectrices et lecteurs trouveront enfin ci-dessous l'hommage d'Émmanuelle Cosse au nom d'EELV

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Nous ne connaissons pas encore les circonstances exactes du décès de ce militant écologiste, qui pourrait être, nous le soulignons de nouveau, n'importe lequel des militants savoyards engagés de manière raisonnable dans ces luttes contre les grands projets inutiles. Nous ne connaîtrons peut être jamais ces circonstances, mais nous ne devons pas nous laisser enfermer dans l'amalgame rapide que certains politiques développent déjà : écolos = casseurs = violence, ce qui est le contraire de l'ADN de nos militants qui sont non-violents.

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Voici en attendant le texte d'Émmanuelle Cosse

CherEs amiEs,

Ces derniers jours ont été particulièrement difficiles pour tous les écologistes. Nous nous sommes reconnus dans l'engagement citoyen de Rémi Fraisse et pendant trois jours nous avons fait face à un silence révoltant des pouvoirs publics. Nous avons dû hausser le ton, poussés par un sentiment montant d'injustice.

Depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre se sont senties autorisées à casser du «casseur», peu importe qu'il soit militant pacifiste ou membre d'un groupuscule violent. Il «ne fallait pas laisser s'installer un nouveau Notre-Dame-Des-Landes», a-t-on entendu. Refus du dialogue, passage en force n’ont fait qu’augmenter la tension à Sivens avec l’issue dramatique que l'on connaît.

La colère et l’indignation que provoque la mort d’un jeune homme de 21 ans ne doit pas nous faire oublier nos valeurs écologistes et non-violentes.

C’est pourquoi garantir une enquête transparente et rapide est la première étape incontournable de l'apaisement. Et l'escalade de violence qui a conduit à l'irréparable appellera quoi qu'il arrive à une prise de responsabilité des autorités.

Au-delà, ce drame illustre l'absence de dialogue qui caractérise notre société. Qu'il s'agisse de projets d'infrastructures ou de réformes socio-économiques, les coups de force sont devenus la règle.

Aéroports, décharges, barrages, lignes à grande vitesse, fermes-usines : les grands projets inutiles et imposés se révèlent comme tels au fur et à mesure que les arguments des opposants rencontrent la doctrine officielle sur la rareté de l'argent public.

A Sivens, le rapport d'experts indépendants, que nous demandions depuis plusieurs semaines, accompagné d’un moratoire qui avait été refusé, a donné finalement raison aux défenseurs de la nature plutôt qu'au Conseil Général du Tarn. D’autres solutions, plus respectueuses de l’environnement qu'un barrage, auraient pu être trouvées.

La mort de Rémi Fraisse impose à tous les responsables, quels qu’ils soient, décence et respect.

Europe Ecologie – Les Verts appelle à participer à la marche organisée à Sivens dimanche en hommage à Rémi, ainsi qu'au sit-in organisé à Paris par France Nature Environnement au Mur pour la Paix (Champ de Mars), sans marque d'appartenance politique et dans une démarche pacifique de recueillement.

Emmanuelle Cosse
Secrétaire nationale d’EELV

 

HOMMAGES À RÉMI FRAISSE, SOLIDARITÉSHOMMAGES À RÉMI FRAISSE, SOLIDARITÉS
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