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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 12:57
Tribune collective par Pascal Canfin, Daniel Cohn-Bendit, Philippe Meirieu, Lucile Schmid
A quelques jours des élections régionales les sondages prédisent une large victoire de la gauche. C’est une excellente nouvelle qui témoigne du désir des Français de sanctionner la politique et les valeurs de Nicolas Sarkozy.

Mais attention: en 2004, lors des précédentes élections régionales, le parti socialiste avait remporté une victoire presque totale (20 régions métropolitaines sur 22)… Ce qui n’a pas empêché la droite de l’emporter facilement aux élections présidentielles et législatives de 2007. Le triomphe de 2004 a, à l’époque, conforté l’appareil du Parti socialiste dans l’idée qu’il était inutile de travailler sur un nouveau projet puisqu’il suffisait de regrouper les mécontentements liés à la politique de la droite au pouvoir pour obtenir une majorité. Résultat le roi fut nu lorsqu’il s’est agi, en 2007, de proposer un nouveau projet aux Français.

Malheureusement, trois ans après la lourde défaite de 2007, le Parti socialiste n’a réglé aucun des problèmes de fond et cela pourrait lui coûter la victoire en 2012. La réflexion sur le projet est au point mort comme l’illustre la paralysie du «laboratoires des idées» censé l’incarner. Des propositions techniques existent ici ou là mais c’est la capacité à les assembler pour en faire un projet politique qui manque. Sans doute parce que les postures de courant l’emportent sur les vrais débats. Sans doute aussi parce que les rivalités de personnes ont pris depuis longtemps le pas sur l’élaboration du projet. Bien que masqués par la campagne des régionales, les conflits internes de leadership sont toujours aussi puissants et risquent fort de se raviver dès les élections passées avec les décisions à venir concernant le processus de désignation du candidat. En réalité, le Parti socialiste est au bout d’un cycle: de 1981 à 2002, il a incarné des possibles, effectué de belles réalisations, raté beaucoup d’occasions en acceptant largement les présupposés de l’idéologie néolibérale… Il est pourtant resté l’axe de gauche du système politique français.

Dès lors, comment faire en sorte que la victoire annoncée de la gauche en 2010 ne soit pas le prélude à une nouvelle défaite en 2012 ?

La réponse passe à nos yeux par une position non hégémonique du Parti socialiste au sein des futures majorités régionales et par l’enracinement d’Europe Ecologie comme force capable de faire émerger un nouveau projet. En poursuivant la démarche politique d’ouverture qui avait été la sienne aux élections européennes, par l’intégration de personnalités issues de la société civile comme têtes de liste ou en position éligible, Europe Ecologie bouleverse le fonctionnement habituel des partis.

Elle apporte aux futures majorités des idées neuves, y compris celles qui ont été portées sans aucune écoute de l’appareil par d’anciens membres du Parti socialiste qui ont rejoint depuis le projet écologiste. Evaluer autrement la richesse et sortir du culte de la croissance telle qu’elle a été conçue jusqu’ici et dont on mesure aujourd’hui les impasses, ne pas confier l’argent des régions aux banques les plus présentes dans les paradis fiscaux, faire émerger le potentiel d’emplois verts pour lutter en même temps contre le chômage et le dérèglement climatique, mettre en œuvre, enfin, une véritable formation tout au long de la vie, inventer des nouvelles formes de coopération et co-élaboration avec les pays du Sud…

Europe Ecologie apporte également une volonté de faire travailler les régions ensemble pour en faire un véritable levier de la transformation écologique et économique en rupture avec le sarkozysme quand le Parti socialiste s’est révélé incapable de mettre en place cette coopération à cause des baronnies locales. Jamais les 20 régions dirigées par les socialistes n’ont réussi en 6 ans à établir de stratégie commune malgré les ambitions affichées en 2004. On peut pourtant imaginer qu’en 2007 la possibilité d’illustrer le programme de Ségolène Royal par des exemples tirés des politiques de gauche menées dans les territoires –et non en Poitou Charentes stricto sensu- aurait pu être un argument important. Au lieu de cela la dissociation national/local a été soigneusement préservée par les dirigeants socialistes alors même qu’elle avantageait la droite.

Face à un monde qui change, la gauche doit porter sa vision du monde et de l’avenir sans complexes et sans impasses intellectuelles. Nous souhaitons les 14 et 21 mars une défaite importante de ceux qui veulent appliquer et transposer dans les régions les valeurs et la politique du gouvernement. Nous souhaitons aussi une victoire utile qui permette de construire vraiment une alternative politique. Une victoire pour changer et pour que la gauche gagne demain, en 2012. Le 14 mars, le vote utile, c’est celui d’Europe Ecologie.

 

Pascal Canfin, député européen Europe Ecologie
Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe des Verts/ALE au Parlement européen
Philippe Meirieu, tête de liste Europe Ecologie en région Rhône-Alpes
Lucile Schmid, conseillère régionale en Ile-de-France, ex vice-présidente du laboratoire des idées du parti Socialiste

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