Et pourtant des solutions existent. Et elles prennent tout leur sens quand on sait que la majorité de nos concitoyens vivent en habitant collectif, et qu’en moyenne près du tiers des déchets que nous produisons sont des biodéchets pouvant faire l’objet d’un recyclage.
Des biodéchets qui pour le moment finissent soit dans des décharges, soit dans des incinérateurs. Sachant que ces biodéchets sont plein d’eau, leur incinération apparaît au demeurant comme une aberration énergétique, puisqu’elle consiste avant tout à « brûler de la flotte » !
Quant à la mise en décharge, elle a un double impact environnemental. Tout d’abord la fermentation à l’air libre dégage du méthane qui contribue au renforcement de l’effet de serre. Ensuite le liquide généré (lixiviat) peut s’infiltrer dans le sol jusqu’au nappe phréatique, entrainant avec lui les polluants, métaux lourds, produits chimiques que l’on trouve encore pêle-mêle dans certaines décharges, mélangés aux déchets verts.
Alors, comment recycler les biodéchets quand on habite en appartement ? Deux types de solutions existent : collectives ou individuelles.
Dans la solution imaginée par COMPOSTRI, la collecte s’effectue une fois par semaine. Les déchets apportés par chacun sont pesés, et chaque habitant reçoit ensuite en retour une quote-part de compost proportionnelle à son apport.
Une bonne idée qui ne demande qu’à être reprise ailleurs. Quitte à en revoir le principe. Au lieu d’être redistribué aux habitants, le compost produit pourrait également alimenter les jardins familiaux, voire être revendu, afin de financer des actions touchant à la vie de l’immeuble ou du quartier.
En résumé …
Vous habitez en maison individuelle ? Réservez votre composteur auprès de la CALB (voir lien ci-dessous)
Vous habitez en appartement ? Lancez-vous dans le lombricompostage, ou regroupez-vous pour créer des points de compostage collectif.
Dans tous les cas, parlez-en autour de vous, et incitez vos élus à mettre en place une politique collective de récupération et de recyclage des biodéchets.
Nantes, Lorient, c'est bien loin tout ça ... mais sachez qu'en matière de compostage individuel en appartement, nos voisins de l'agglomération chambérienne ont lancé une expérimentation grandeur nature au printemps 2008, avec la mise en place d'une soixantaine de lombricomposteurs auprès de ménages volontaires. Sur cette même agglomération chambérienne, plusieurs résidences pratiquent déjà le compostage collectif, avec l'appui de la collectivité publique. Du côté de la CALB, quelques expériences sont menées sur de petits habitats collectifs (4 à 5 logements), et rien pour l'instant du côté du lombricompostage individuel, hormis des équipements utilisés comme supports pédagogiques pour les scolaires. La CALB semble attendre le retour d'expérience de sa voisine chambérienne . | Dans un cas comme dans l'autre, une chose est sûre : pour que ces projets avancent, il faut une forte adhésion de la population et, en premier lieu, des éléments moteurs pour démarrer et animer le projet, et servir de relais auprès des autres habitants. Si vous êtes intéressé par ce type de projet, n'hésitez pas à vous faire connaitre auprès de notre groupe, ou directement auprès de la CALB ! A lire : la page du site internet de Chambéry Métropole consacrée au compostage sous toutes ses formes. |
Quelques liens utiles pour en savoir plus et vous informer :
www.worgamic.org : le plein d’informations sur le lombricompostage, et d’autres « éco-gestes »
www.tripandtrip.com : d’autres informations sur le lombricompostage
le Guide du pratique du compostage domestique sur le site internet de l’ADEME
CALB – formulaire de réservation d’un composteur (vous pouvez aussi téléphoner au 04 79 88 46 10)
www.compostri.fr : le site internet de l’association nantaise à l’origine de l’implantation de points de compostage collectif
La gestion des déchets de la communauté d’agglomération de Lorient
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