Depuis dix mois, socialistes et écologistes discutent avec passion, programme, partage des rôles et gouvernance, en vue d'une alternance réussie en 2012. S'appuyant sur des réalisations communes dans de nombreuses collectivités territoriales et sur l'expertise de vastes secteurs de la société civile, un gros travail impliquant des dizaines de militants et de cadres de part et d'autre a permis une reconnaissance mutuelle forte et de relever déjà de substantielles convergences sur le fond.
Au point qu'on pouvait raisonnablement pronostiquer, par l'heureuse conjugaison d'un bon climat de négociation et d'une prise en compte de bon aloi des résultats écologistes aux élections depuis plusieurs années, la conclusion sans trop de secousses d'un accord qui ferait date.
Comme c'était prévisible, la désignation de François Hollande à la candidature socialiste, qui plus est dans un contexte de crise majeure en Europe, a ouvert un temps de calage et de réglage plus fin des termes de la négociation.
Un plan de rigueur tout juste voté, François Fillon vient d'en proposer un second. Cela montre l'amateurisme d'un gouvernement, qui ne cesse de défaire ce qu'il a fait six mois avant et qui s'intoxique de ces propres annonces.
En moins de dix ans, la droite a creusé le déficit comme jamais, doublant la dette par la multiplication des cadeaux fiscaux. Le paquet fiscal de 15 milliards de baisse d'impôts, voté en 2007, aux résultats nuls, restera comme l'une des décisions les plus absurdes de ces trente dernières années. En juin dernier, l'ISF était à nouveau diminué, pour un coût d'1,4 milliard d'euros. Pourquoi la droite n'est elle pas revenue sur cet énième cadeau fiscal ? Pourquoi fait-elle payer à tous les Français, les cadeaux offerts à quelques uns ? Pourquoi annoncer la réduction des niches fiscales, quand elles n'ont jamais été aussi nombreuses ?
Au delà des quelques mesures symboliques, l'effort va une nouvelle fois porter essentiellement sur les classes moyennes et populaires avec l'accélération de la réforme des retraites, la baisse des prestations sociales et la hausse de la TVA.
Les écologistes ont présenté un projet de budget alternatif, prenant en compte les crises sociales et environnementales que nous traversons et la faible croissance que nous connaissons depuis près de 40 ans. Il faut s'attaquer aujourd'hui aux racines de ces crises. Nous devons changer notre modèle de développement en engageant la transition écologique, créatrice d'emplois qui nous permettra d'éviter de subir la récession.
Cécile Duflot, Secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts
Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, a estimé lundi que le nouveau plan de rigueur présenté par François Fillon était un "mea-culpa honteux et partiel des mesures adoptées en début de quinquennat" par Nicolas Sarkozy en faveur des plus riches.
Ce plan "apparaît comme un mea-culpa honteux et partiel des mesures adoptées en début de quinquennat. Ce sont ceux qui ont mis le pays au bord de la faillite qui soumettent aujourd'hui les Français au plan d'austérité", écrit l'eurodéputée EELV dans un communiqué.
"A nouveau, ce ne sont pas les plus riches qui vont les supporter. Ce sont les services publics, la santé, l'éducation, l'environnement, la sécurité et le logement social qui vont payer", poursuit l'ex-juge anticorruption, parlant de "demi-mesures qui prennent pour principales cibles les ménages".
Pour Mme Joly, "il y a d'autres solutions que l'austérité généralisée": "plutôt que de multiplier les solutions court-termistes qui vont fragiliser nos concitoyens, il faut enfin lutter contre les paradis fiscaux qui représentent plus de 30 milliards de recettes non perçues" et "rétablir une plus grande justice fiscale".
Parmi les propositions de la candidate: "l'adoption d'urgence d'une loi visant à obliger toutes les institutions financières même étrangères qui détiennent des comptes de citoyens français ou d'entreprises françaises à le déclarer à l'administration fiscale française", "l'adoption d'un impôt plancher sur les bénéfices des sociétés à 17%" ou "le retour à une fiscalité sur le patrimoine équivalente à celle de l'an 2000".
Elle prône également "la sanctuarisation de toutes les dépenses sociales pour ne pas accroître la pauvreté et la souffrance sociale" ou encore "la mise en place d'une taxe sur les énergies non renouvelables pour financer les investissements écologiques nécessaires pour créer enfin les centaines de milliers d'emplois verts qui permettront de redonner de l'espoir".
Comme le précédent, le G20 de Cannes a accouché d’une souris. Les grandes ambitions affichées par Nicolas Sarkozy se sont heurtées à la dure réalité des rapports de force mondiaux. Au g20, comme en France, les fanfaronnades n'ont jamais fait avancer les dossiers. Faut-il pour autant se réjouir de cet échec du Sarkozysme diplomatique ?
Non. En tant qu’écologistes nous connaissons l’importance cruciale d’une meilleure « gouvernance » mondiale pour traiter les biens publics mondiaux que sont le changement climatique, le fait de nourrir 7 milliards d’êtres humains, contrôler le système financier, instaurer un système monétaire coopératif, etc… Un échec du G20 n’est pas, d’abord, pour nous, un échec de Sarkozy mais un échec des gouvernements du monde à enfin donner corps à une mondialisation politique et dépasser les souverainismes, qu’ils soient ici, en Chine ou au Brésil.
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Pour aller plus loin sur ce sujet:
> Sur le site de campagne d'Eva Joly
> (Le Monde) "Une croissance faible ne nous condamne pas à l'impuissance"
> Des interventions sur Radio France : France Inter, RFI
> Un entretien dans la Voix du Nord
> Sommet de la zone euro : un accord risqué n'apportera pas de réponses crédibles à la crise (Rebecca Harms et Dany Cohn-Bendit - Groupe des Verts/ALE)
Dans le cadre de l’altersommet, Eva Joly a participé ce matin à l’action unitaire de toutes les organisations altermondialistes exigeant la fin des paradis fiscaux. Les militants ont convergé vers la frontière monégasque, ce paradis fiscal voisin.
La manifestation fut paisible et festive pour dénoncer l’évasion de milliards d’euros vers les paradis fiscaux, avant d’être bloquée à un kilomètre de la principauté par un important barrage de police.
Les habitués du TER de la région ont eu plusieurs surprises : une présence policière démesurée pour contrôler des activistes déguisés en clowns ou en banquiers (est-ce bien différents?), des trains bondés et enfin Eva Joly qui prenait place pour soutenir le mouvement, au milieu du chahut. Eva Joly n’a d’ailleurs pas échappé à la fouille de son sac en rejoignant les quais. La peur qu’inspirent les militants et les propositions altermondialistes est telle qu’elle semble justifier une protection policière démesurée.
Le mercredi 2 novembre s'est achevé l'examen à l'Assemblee du budget de la sécurité sociale. Anny Poursinoff, au nom des député-e-s écologistes a demandé le rejet de ce projet de loi pour trois raisons principales :
Premièrement, les projections financières sont faites sur des bases fantasmées et ne résolvent en rien le problème de la dette sociale.
Deuxièmement, les nouvelles économies annoncées vont renforcer les inégalités, à l’opposé des principes inhérents à la solidarité nationale.
Troisièmement, ce projet de loi manque son objectif en s’en tenant à une approche obsolète, notamment en ce qui concerne la santé, et notre système de protection sociale en est fragilisé.
"C’est en privilégiant une approche globale de la politique de santé que nous parviendrons à pérenniser notre système de protection sociale. À cet effet, il conviendrait de mettre en place une véritable politique d’éducation pour la santé et de prévention. Une approche seulement curative est obsolète. De même, une refonte de l’accès aux soins primaires est à mener. Enfin, il est nécessaire d’obtenir une meilleure répartition et coordination de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire. "
La motion de rejet préalable (avec vidéo)
Anny a également publié un document présentant les propositions écologistes pour la sécurité sociale
Enfin, elle a publié avec François de Rugy, Eva Sas, Jean-Luc Veret et David Belliard une tribune dans médiapart intitulée "Le déficit de la sécurité sociale, reflet d'une société malade"
Aline Archimbaud a eu l'occasion de suivre, au cours de son premier mois de mandat, le projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé. Elle a travaillé sur cette loi non seulement en tant que membre de la Commission des affaires sociale, saisie du texte, mais également en tant que cheffe de file sur ce projet de loi, pour tout le groupe « Socialistes, Apparentés et Europe Ecologie Les Verts Rattachés ». A ce titre, elle est intervenue à de nombreuses reprises en séance pour s’exprimer sur différents articles et défendre la vingtaine d’amendements déposés par le groupe Socialiste et Ecologiste ou en leur nom propre par les 10 sénateurs EELV, selon que nous avions réussi à convaincre ou non nos collègues socialistes.
Vous trouverez au lien suivant l'intervention d'Aline lors de la discussion générale qui a inauguré l'examen par le Sénat du projet de loi, et ici son explication de vote finale. Vous retrouverez également l’ensemble de ses interventions (sur les visiteurs médicaux, sur l’augmentation de diverses amendes prévues par le texte, sur les autorisations temporaires d’utilisation, sur la reconnaissance des victimes d’accident médicamenteux, etc) sur le site du Sénat.
Le budget de l'écologie a été examiné le mercredi 2 novembre à l'Assemblée nationale. Yves Cochet et François de Rugy ont dénoncé ce budget peu ambitieux, au regard des enjeux qui nous attendent. Dans ce contexte de crise, Yves Cochet a insisté sur la nécessité de supprimer les niches fiscales néfastes à l’environnement et conserver, au contraire, les aides à la transition écologique. Il a proposé 30 milliards de recettes nouvelles pour réduire le déficit et préserver notre modèle social.
François de Rugy s'est concentré sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a remis aux ministes la copie d'une contre-expertise dont les nouvelles projections modifient radicalement les résultats de l’analyse SCBA (coûts-bénéfices) qui avait conduit à justifier la déclaration d’utilité publique du projet.
Nous, féministes, écologistes, réaffirmons que les violences sous toutes leurs formes faites aux femmes sont inacceptables. Les femmes victimes de violences et de viols ne sont toujours ni entendues, ni respectées ni reconnues.
Le viol est un crime, et pourtant selon SOS femmes, sur les 25000 viols commis chaque année dans notre pays, seuls 3000 agresseurs présumés sont arrêtés, soit 12%.
Par ailleurs, 2 millions de femmes sont victimes de violences conjugales chaque année en France, et 400 meurent sous les coups de leur conjoint.
En renonçant à demander tout aménagement de la circulaire du ministère de l'Intérieur du 31 mai sur la transformation des permis de séjour d'étude en permis de travail, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a confirmé que pour le gouvernement, la seule vraie priorité est le dogme de l'immigration zéro - et il a mangé son chapeau au passage.
Saisi par le collectif du 31 mai, interpellé par Europe Ecologie Les Verts et les partis de gauche, le ministre semblait avoir pris la mesure de l'absurdité de la situation en déclarant le 6 octobre que la circulaire devait être "corrigée". En effet, alors que la France se veut hautement attractive pour les jeunes étudiants étrangers, la circulaire de Claude Guéant a de facto pour conséquence d'empêcher tout jeune diplômé de travailler en France à l'issue de sa formation. Le débat semblait traverser tout le gouvernement, Valérie Pécresse s'étant elle aussi émue de la situation. Il faut dire que les milieux économiques ont largement fait part de leur opposition à cette mesure. Mais rien n'y a fait : finalement, la ligne xénophobe l'emporte une fois de plus. Il n'y aura ni retrait, ni même aménagement de la circulaire.
Le 23 octobre 2011, les Tunisiens se sont rendus aux urnes pour élire leurs représentants après 23 ans de dictature. Hélène Flautre, eurodéputée Europe Ecologie – Les Verts, était en mission d’observation pour le Parlement européen à cette occasion : elle revient sur le bon déroulement de cet exercice démocratique de masse et les résultats de l’élection, neuf mois après la chute de Ben Ali.
Europe Ecologie-les Verts se réjouit que la Palestine soit devenue le 195ème membre de plein droit de l’Unesco, ce qui représente un pas en avant vers son admission à l'ONU et à d’autres agences spécialisées des Nations Unies.
107 pays ont voté pour, dont 11 pays européens parmi lesquels la France mettant ainsi fin au fait que la demande palestinienne aurait été prématurée.
Cette décision indique clairement que la plupart des pays de la planète veulent agir pour que la Palestine soit enfin reconnue comme un Etat à part entière.
Grand débat : "L'expertise et la pratique des élu/es écologistes au service du Projet 2012"
La FEVE réunit l'ensemble des élu/es écologistes (conseillers municipaux, généraux, régionaux, Maires, Parlementaires) pour un grand débat avec les animateurs du Programme de campagne et les responsables d'EELV.
Egalement au programme de la journée...
- Montreuil, laboratoire des idées écologistes : visite sur site d'un projet pilote d'éco quartier
- Formation Cédis sur le thème des éco quartiers
L’écolo de service peut rarement passer une soirée tranquille. Dès qu’il est repéré, une série de questions, commentaires et critiques plus ou moins acerbes surgissent. Le grand classique : « L’écologie, ça ne devrait pas être de la politique » ou « l’écologie, ça n’est ni de droite ni de gauche ». Difficile d’échapper à « l’écologie luxe de riches » ou aux procès en « utopisme »… Et l’estocade : « De toute façon, vous n’êtes jamais d’accord entre vous ! »
Les auteurs ont listé ces objections récurrentes, et y répondent avec un brin d’humour et quelques arguments solides. Non, les écolos ne veulent pas mettre toute la filière automobile au chômage, ils veulent une conversion écologique de l’économie, productrice d’emplois. Non, ils ne veulent pas s’éclairer à la bougie – qui pollue d’ailleurs beaucoup, mais développer la recherche sur les énergies renouvelables. Et, non, on ne construira pas une société écologique sans volonté politique car, oui, l’écologie, c’est politique !
Le résultat : ce petit bréviaire à l’usage des convaincus comme des mécréants, des curieux comme des sceptiques, pour affiner ses convictions ou faire vaciller ses certitudes.
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